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PROJETS_MEMOIRE DE L'EAU

La recherche pour mon mémoire à l’EnsAD était une forme de cartographie sensible, où pour essayer de comprendre la mémoire de l’eau dans notre corps, dans la ville et dans la nature, j’ai présenté artistes et philosophes qui ont pensé à  l’eau, au débit d’eau et la relation avec le corps humain.

 

Cette recherche m’a apporté à la performance, mettre mon corps dans la mer et analyser mes sensations corporelles, à partir de la vidéo penser une forme de notation de mouvement de mon corps dans l’eau.


En parcourant mes souvenirs, en essayant de me rappeler des choses et d'établir des liens avec le temps et l'espace de ma vie, l'eau est quelque chose qui me revient constamment à l'esprit. Peut-être parce qu'elle a toujours été avec moi ou, comme l'a dit Marcel Proust, parce qu'elle est mon meilleur souvenir et mon souvenir perdu.


Le corps dans l'eau est un lieu d'échange avec son environnement, c'est comme être une membrane poreuse entre l'intérieur et l'extérieur. C'est la connexion de l'eau matière à l'intérieur de notre corps avec l'eau matière qui nous entoure. Nous avons la sensation d'être à la fois dans l'enveloppe d'eau et dans l'enveloppe de peau, c'est une sorte de tension et de collision entre le moi intérieur et le moi physique. C'est là où les limites de notre corps rencontrent les limites du monde extérieur et où elles deviennent tout simplement infinies.


Le fait d’avoir ce ressenti de l’eau, ça construit complètement ta mémoire. Plus on vit de possibilités, plus nos mémoires sont dirigées. C’est-à-dire que quand on vit la possibilité d’être sous l’eau, en respirant, en regardant des animaux que normalement on ne peut que voir d’en haut, et être à côté d’eux, partager leur habitat pendant un certain temps... Le fait d’ouvrir cette possibilité, ça ouvre aussi la possibilité de faire un lien entre nos souvenirs pour en faire une mémoire.

Mémoire de l'eau
Lacanau, France 2019
Performance - Vidéo 5:00
Vidéo Guido Vilela

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